Nuit Pop #05

C’est en convoquant le son à l’état pur comme point de départ d’une nouvelle collaboration, que Fabrizio Rat – homme-machine-pianiste inclassable – et la percussionniste-dj Ophélia Hié explorent les synergies de leurs mondes artistiques, mélangeant la rigueur des machines à la souplesse du groove de la musique jouée à la main, aux baguettes qui déroulent vite sur les lames du balafon. Cette rencontre inédite, loin de laisser le dancefloor inoccupé, est traversée d’influences multiples qu’on situerait volontiers entre le groupe historique Farafina et le virtuosissime Seydou Diabaté, mais dont les sonorités synthétiques rappelleraient aussi James Holden ou Aphex Twin. À la vibration grésillante et saturée des percussions évoquant les ondes en dent de scie des synthétiseurs modulaires, s’ajoutent les motifs rythmiques associés aux cérémonies Burkinabè. Un électron musical aux connections inattendues qui dégourdissent les jambes tout autant qu’elles décloisonnent les oreilles. Suivra le dj set de Sharouh ainsi que des ateliers de djing. Des formes courtes dansées en solo seront proposées par les danseuses et chorégraphes Zoé Lakhnati, Jeanne Alechinsky et Emilie Labedan. Cette soirée sera aussi l’occasion de découvrir la restitution de la Maadsterclass de l’Orchestre Trans Kabar de Stéphane Hoareau.