Vivre en oiseau

La Maison populaire déménage bientôt au cœur des Murs à Pêches et c’est une fête. Cette saison trace les contours de ces nouveaux quartiers, à la manière de la pensée de Vinciane Despret. La philosophe et autrice d’Habiter en oiseau nous invite à habiter les espaces comme une façon de s’inventer des voisins. Selon elle, les territoires chantés des merles sont autant de gestes pour signifier sa présence à l’autre et s’organiser pour être ensemble.

Faire cohabiter la photographie, la capoeira, le waacking dance avec la céramique, le théatre et la robotique ? C’est ce dialogue permanent qui a lieu à la Maison pop entre plus de 120 activités. Habitant·es, adhérent·es, artistes, adolescent·es, enfants et adultes, il s’agit de dessiner à plusieurs ces nouveaux territoires dansés et chantés pour écrire les pratiques du futur et laisser champ libre à l’imagination. Vous serez convié·es à des ateliers de concertation et de réflexion sur les usages partagés de la Maison pop, actuels et futurs, sur l’architecture et le paysage. Ce dialogue est aussi porté par le duo de commissaires d’exposition Simona Dvorák et Tadeo Kohan. Iels fondent les Actes de langage, à travers un cycle d’évènements et d’expositions qui prône le langage comme arme d’auto-défense : les actes du langage, ceux-là même qui nomment le monde et ses représentations. L’artiste Catherine Radosa, elle, compose une polyphonie de paroles des témoignages recueillis de femmes de Montreuil, interrogeant les alternatives aux termes symboliques et genrés. Salomé Leclerc traverse l’Atlantique et chante une ode au voyage planant, intime et universel.

Pauline Gacon,
Directrice