Une sélection d’œuvres vidéo de la collection publique d’art contemporain de la Seine-Saint-Denis
vendredi 17 octobre 2008 à 20 h30
projection suivie d’une discussion
En présence d’Anne Gondolo, chargée de mission au Conseil général et de Loïc Connanski, artiste.
Aux côtés du fonds d’art contemporain et des missions photographiques, la Collection du Conseil général comprend aussi, depuis 2004, un fonds d’œuvres vidéos. Les droits de diffusion restreints sont acquis pour permette de faire connaître la diversité de la création contemporaine aux publics les plus variés, sur l’ensemble du territoire de la Seine-Saint-Denis.
— Programme de la sélection par la Maison populaire —
Cri de Catie DE BALMANN, (1997, 1 mn 11 s)
Cri est un collage d’images sonores courtes prisent depuis une fenêtre. Des arbres, du vent, de la pluie semblent discuter, d’une étrange façon, d’un événement qui les agitent. La dimension surréaliste du procédé (le collage) ne fait qu’amplifier la sensation d’un bouleversement imminent et inquiétant. La nature aurait-elle une âme ?
L’ébranlement d’Érik BULLOT, (1997, 4 mn)
Des images de feux d’artifice sont montées en parallèle avec des plans d’un duel d’escrime. Au toucher du fleuret répond l’embrasement du ciel en noir et blanc. Au vocabulaire technique de l’escrime fait face une vision métaphorique de la relation à l’autre.
O.F.F de Cédric CANAUD, (2007, 4mn 19 s)
La caméra glisse le long d’un paysage urbain nocturne. Les enseignes clignotent, les immeubles s’éteignent, une défaillance s’annonce dans un fracas d’interférences sonores.
Bande annonce de Loïc CONNANSKI, (1994, 2 mn)
Loïc Connanski fait en personne irruption dans le marché de Belleville à Paris en portant tour à tour fruit ou légume à bout de bras et en criant « Je m’appelle Connanski, je fais des vidéos, tout le monde s’en fout ». Le flot dense de la foule agglutinée autour des stands laisse échapper quelques regards ahuris. Expression de la solitude existentielle de l’artiste.
Coincés de Pierre ALFERI, (2002, 10 mn 30 s)
Extension du travail de l’écrivain qui remonte des extraits de films. A partir du film « Cornered » de E. Dmytryk (1945), Coincés travaille la vitesse de défilement des images, les sous-titres, la répétition, le son, produisant une distorsion du temps et du processus narratif.
Ici-bas de Marcos UZAL , (1997, 7 mn)
Images tournées en super 8 durant l’hiver 1995 à Paris où dominaient le froid et les grèves de transport. L’auteur, malade, livre ses sensations d’où naissent un récit librement inspiré d’un scénario inédit de Jacques Tourneur. Et ce qui aurait pu être un journal intime se transforme en un petit film d’angoisse.
The market de Jozef ROBAKOWSKI, 1970, (4 mn 20 s)
Plan fixe en noir et blanc que l’artiste polonais a filmé depuis la fenêtre d’un appartement donnant sur une place où se tient un marché. Le montage en accéléré fait apparaître progressivement la foule en activité qui s’intensifie puis s’éclaircit, donnant à voir le spectacle du quotidien comme un ballet au rythme mécanique.
M8, Summit of micronations de Collectif YKON, (2006, 8 mn)
lAutour d’une table, un groupe de dirigeants ou hauts représentants de nations fictives sont engagés dans un fou rire à gorges déployées qui ne cesse jamais. On ne connaît pas l’objet de cette hilarité qui gagne ou inquiète le spectateur.
Gare du Nord de Marie REINERT , (2004, 12 mn)
Gare du Nord, à une heure de pointe, des danseurs prennent place sur un escalier. Leur corps immobiles font obstacle aux usagers, les forçant à dévier leur trajectoire. Une caméra située au-dessus de l’escalier permet d’observer l’organisation des flux.
I’m not the Girl who Misses much de Pipilotti RIST, (1986, 5 mn)
Face à la caméra, une femme en robe du soir chante à tue-tête une chanson de John Lenon . Mais sa voix et son image déraillent. Pipilotti Rist nous entraîne dans « un poème en mouvement », mêlant l’humour à la mélancolie.
Informations
, salle l’Ago’notes
Accès libre