Electric Mind
vendredi 27 mai 2011 à 20 h
présenté par Damien Simon, programmateur du festival Cultures Electroni[k] et du Bon Accueil de Rennes, Julie Morel, artiste en résidence à la Maison populaire, et Michael Sellam, artiste.
Une sélection de vidéos d’artistes (Mothership Union de Michael Sellam, Roman Signer’s Suitcase de Peter Liechti, Electric Earth de Doug Aitken...) qui questionnent la fée électricité et la lumière artificielle.
C’est un medium devenu banal qui est ici à l’honneur : la lumière artificielle.
Loin des projets excentriques de Herrington et Lightbown qui, en tirant profit de la substance lumineuse exsudée par les harengs à leur mort, pensaient pouvoir éclairer nos villes, la fée électricité et l’ampoule à incandescence remédièrent aux ténèbres. L’usage intensif de l’éclairage artificiel modifia profondément notre vie quotidienne. Pour Marshall McLuhan, la lumière artificielle est un médium sans contenu, capable de créer un environnement par sa seule présence. De la même manière que la lumière -blanche- n’a pas de contenu, le bruit blanc ne délivre aucun message, mais paradoxalement, il est la présence de toutes les significations.
Damien Simon
Julie Morel
Travaillant à partir des pratiques numériques, de la vidéo et du dessin, Julie Morel s’intéresse particulièrement au caractère sensible des technologies : couplage mémoire informatique / mémoire humaine, manques et accidents créés par le transcodage. Ses recherches sont souvent dirigées vers le texte, qu’elle envisage comme une image temporelle et dont elle se sert pour produire des vidéos linéaires et des générateurs de textes dyslexiques. Ces productions, où le texte acquière une dimension plastique toujours à la limite de la visibilité/lisibilité, nous font nous demander si l’on en est au commencement du mot et de la narration ou à l’effacement final.
Informations
Entrée libre.