Julie Morel
d’avril 2011 à mai 2012
Rheum nobile
Rheum nobile est un principe de travail qui permettra d’expérimenter un ensemble de dispositifs interactifs qui interrogent la matérialité du réseau, par le biais de la lumière artificielle.
Si pour Marshall McLuhan la lumière artificielle est un médium qui ne dit rien mais qui est « capable de créer un environnement par sa seule présence », elle est aussi, pour peu qu’on l’éteigne un instant, révélatrice de l’absence liée à la pratique du réseau.
Lors de cette résidence de recherche, qui sera dans un premier temps très expérimentale, trois installations principales seront développées, qui interrogeront nos mécanismes de perception et la façon dont la lumière peut influencer l’appréhension des lieux que nous pratiquons.
Le projet s’accompagnera de rencontres, ateliers et projections qui viendront ponctuer le temps de résidence, et d’une extension sous forme de site internet et d’une publication qui viendront vers la fin de la résidence (au printemps 2012).
Ces installations couvriront divers territoires
Rheum Nobile (espace public)
Le titre de ce projet de résidence vient de la plante éponyme, qui vit uniquement entre 4 000 et 4 800 m d’altitude. C’est une espèce extraordinaire de rhubarbe, tout droit tiré d’un film de science fiction : haute de 1 à 2 m, elle culmine au-dessus de toutes les rares herbes de son habitat et est visible à plus d’un kilomètre. Ses feuilles translucides ont la propriété d’arrêter sélectivement les rayons ultra-violets et de laisser passer toute la lumière visible, permettant le développement des fleurs ainsi protégées du rayonnement intense que l’on trouve en haute altitude.
La proposition portant ce nom est une série d’affiches issues de la réflexion engendrée par cette plante et présentée dans huit sucettes JC Decaux jalonnant le parcours entre la Maison populaire et les Instants Chavirés (Montreuil).
NB : Cet affichage urbain a été réalisé en collaboration avec le service Communication de la ville de Montreuil.
Light my fire (espace d’exposition)
Light my fire est une pièce blanche très lumineuse dont les murs sont couverts à certains endroits d’un ensemble de textes relatifs à la notion de dépense, sérigraphiés en blanc sur blanc (encre phosphorescente) et donc très difficilement lisibles.
Grâce à un chronomètre, la lumière s’éteint à intervalle régulier (2 min environ – temps à préciser) et permet aux spectateurs de découvrir les textes qui deviennent lumineux dans le noir. Lentement, les textes s’effacent (grâce aux propriétés de l’encre phosphorescente) jusqu’au moment où le texte devient totalement invisible.
Sweet Dream (espace d’exposition et espace privé)
Cette installation interactive se présente en deux lieux géographiques distincts.
Une salle d’exposition à la Maison populaire où deux petites touches extraites d’un clavier d’ordinateur : « Sleep » et « Wakeup » sont incrustées dans le mur, et sur lequel les visiteurs peuvent appuyer. Les deux touches se situent à hauteur de la main, de sorte que les visiteurs peuvent appuyer dessus. Ces touches, par le biais d’internet et d’un programme informatique, sont reliées à ma lampe de chevet, dans mon appartement. Ainsi, pendant toute la durée de l’exposition, les visiteurs ont tout loisir de contrôler l’allumage et l’arrêt de ma lampe, de jour comme de nuit.
Cette proposition a déjà été expérimentée. Le but de cette ré-installation est de proposer des rencontres et discussions dans le lieu de réception de l’interaction (appartement de l’artiste, 5 personnes maximum).
Portfolio
Informations
Autour de la résidence
vendredi 27 mai 2011 à 20 h 30
Projection Sun In Your Head : Electric Mind
samedi 22 octobre 2011 à 11 h 30
Brunch numérique : présentation du travail de l’artiste et conférence de Claire Grino (Philosophe, Université de Laval – Québec) autour de la place de la technique dans l‘art.
d’octobre 2011 à mars 2012
Découverte de la démarche de l’artiste lors de temps de rencontres avec les publics.
Un jour par semaine, Julie Morel vous accueille dans son univers au sein de la Maison populaire.
du lundi 7 mai au mardi 15 mai 2012
Visite-atelier en direction des élèves de primaire et secondaire pour aller à la rencontre du travail engagé par l’artiste proposant une visite commentée suivie d’une mise en pratique multimédia permettant de développer l’un des axes abordés lors des échanges.
Calendrier de la résidence
avril 2011-mai 2011 : Phase recherche
octobre 2011-novembre 2011 : Phase création
décembre 2011-février 2012 : Phase production
mars 2012-mai 2012 : Restitution lors des divers évènements (exposition, performance, atelier et conférence Upgrade !).
Cette résidence est soutenue par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis.