Actualités démocratiques

« Pourquoi ne pas redonner naissance aux actualités cinématographiques en salles, mais cette fois en permettant à tout un chacun de proposer, par la vidéo, sa lecture du fait du jour ou de la semaine ? » Stéphane Goudet, directeur du cinéma Le Méliès

Nous vous proposons d’explorer ce qui compte pour nous dans des formes courtes en jouant avec l’écriture visuelle et sonore et avec l’image de soi et des autres. Origine. Corps. Lieux. Quartier. Logement. Amours. Famille. Amis. Ennemis. Argent. Rêves. Projets… De quoi vivons-nous ?

Propositions :

Cet atelier est parti de l’idée lancée par Stéphane Goudet « les actualités démocratiques ! ». Comme je m’intéresse à l’écriture de portraits et d’auto portraits, je propose de partager une recherche à ce sujet, réaliser des films qui seraient des sortes d’actualités personnelles.

On fait partager une expérience. En faisant une expérience de cinéma on progresse dans sa connaissance du monde, de soi. Dans une optique de simplicité volontaire, de minimalisme, d’exploration de nos ressources personnelles.

Comptons sur nos forces. Comptons nos forces. Chercher comment faire des films à propos de ce qui compte pour nous. Avec ce qu’on a sous la main. Avec l’ambiance qu’on peut créer, les sentiments, les idées qui nous traversent. Prenons soin, concentrons nous sur ce qui se passe pendant le tournage du plan de la séquence. Soyons le plus exact, le plus vrai possible.

Une caméra, un micro, une perche, de la lumière. Les autres. Soi. Ce que chacun peut apporter. Ce qu’on peut inscrire, écrire, dire, entendre. Les décors, les fonds qui sont là. La fiction est là possible, mêlée au documentaire. Chercher des manières de rendre concrète la présence d’une idée dans la vie, dans le moment du tournage.

Des films courts autour de cinq minutes ou moins.
Choisir, inventer, trouver un trajet et le mettre en œuvre en cherchant la concision. En privilégiant le tournage avant le montage.

Apporter par exemple un objet, plusieurs objets, en parler, ne pas en parler, juste les filmer, écrire quelque chose, des mots entre les images, sur les images. Apporter des photos. Un photo. On en parle. On la montre à la fin !? Au début !? Pas du tout. Un texte. Une histoire. Travailler à rendre limpide la simple présence de l’autre, de soi.

Exemples : comme un kit, des legos dont on peut combiner les éléments, avec lesquels jouer...

Portraits silencieux. On montre des fragments de quelqu’un, jamais son visage. Seulement son visage, seulement ses yeux.
De dos, seulement.
Faire un portrait compose de plusieurs plans ou d’un seul où on regarde une personne être, respirer. Que fait il, elle !? Elle, il pourrait ne rien faire, chercher sur quel fond, dans quel décor on la filme. Quelle est la lumière, l’état d’esprit, est ce le même !? Est il changeant !? Comment !?

Elle, il peut faire quelque chose. Chercher quoi. Elle, il peut écouter une musique. Elle, il peut écouter quelqu’un parler d’elle. Un autre son. Le silence. Elle, il pourrait écouter une histoire, une idée racontée, écrite ou dite, préparée ou improvisée.

On s’approche des portraits parlants. De quoi on parle et comment !? Seul, avec quelqu’un qui est dans le champ, hors champ, ailleurs, au téléphone, qui a enregistré quelque chose. Quelqu’un qui dort, quelqu’un qui rit, quelqu’un qui pleure, quelqu’un qui vous regarde vraiment, quelqu’un qui se cache, quelqu’un qui ne vous regarde pas, quelqu’un qui pense à quelque chose et qui écrit ensuite ce à quoi il pensait.

Portraits centrés. Autour d’un mot, d’une question ! : De quoi vivons nous !? Chercher des mots qui traversent nos vies.
Par exemple ! : argent, amour, origine, le temps, conditions de vie, logements, transport, travail, rêves, désirs...

Ce mot chercher comment le cerner, le laisser faire, s’échapper, comment le saisir, en saisir les effets, le sens...

Exemple : Argent. On peut montrer ce qu’on a dans la poche, dans le porte monnaie. On peut écrire. Ce qu’on a dépensé hier. Dans le mois. Depuis le début de notre vie ce que nos parents ont dépensé pour nous. On peut faire ses comptes. On peut raconter un souvenir à propos de l’argent. Une idée. Des rêves. Une histoire. Une chanson. On peut écouter quelque chose.

L’argent des autres. Salaires. Les revenus, les salaires, le cout des choses. On peut le dire, l’écrire, on peut comparer les prix, les profits.

Chercher sans obligatoirement être du côté de la confidence ou de la confession ce que l’on peut exprimer de personnel sur l’argent. Le voler, le rendre, le donner, le dépenser, s’en passer....

À destination des 16-25 ans, cette résidence se vit comme un lieu de fabrication de bandes d’actualité personnelle dont l’objectif est de donner un contrechamp aux journaux télévisuels. D’une durée maximale de 7 minutes, les sujets abordés y sont soumis aux contraintes spécifiques de la réalisation de courts films documentaires. Cette résidence est ainsi accompagnée par un volet pédagogique sur la notion « d’actualité » confronté à la forme documentaire. Ainsi, loin de vouloir reproduire ou mimer les reportages télévisuels, l’atelier propose d’encourager les jeunes participants à fabriquer des actualités personnelles en s’affranchissant des normes et des formes dominantes en la matière.

De plus les participants des ateliers bénéficieront d’un système de tutorat avec des cinéastes issus de l’aide au film court du Conseil Général de Seine-Saint-Denis.

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 Découvrir les films réalisés précédemment au sein de la Maison populaire