Détente institutionnelle - Lou Masduraud
De mai 2021 à décembre 2021
La Maison pop accueille cette année l’artiste Lou Masduraud.
Elle clôturera sa résidence avec une exposition personnelle à la Maison pop du 11 septembre au 11 décembre 2021.
L’exposition systm soupir de Lou Masduraud à la Maison populaire viendra clore le cycle NO NO DESIRE DESIRE curaté par Thomas Conchou et fera suite à une année d’ateliers d’arpentage de la ville de Montreuil, et de céramique. Elle proposera aux adhérent·es s de participer avec elle à la fabrication de modèles réduits des lieux incontournables de la ville : mairie, commissariat, hôpital, école, mais aussi associations, commerces, etc. Ces maquettes subjectives viendront habiter l’exposition et participeront d’une réflexion sur la citoyenneté et l’engagement.
Détente institutionnelle est un projet de sculpture collective.
« Lors d’ateliers en petits groupes, nous allons sculpter ensemble une grande ville déformée en terre cuite. Dans un premier temps, nous nous baladerons ensemble dans la ville de Montreuil pour regarder l’architecture de nos institutions (la mairie, l’école, l’hôpital etc.) puis nous les modèlerons en céramique grand format dans les ateliers de la Maison Pop. Nous exposerons notre ville sculptée collectivement dans le Centre d’art de la Maison Pop lors de l’exposition systm soupir pendant l’automne dans le cadre du cycle d’expositions NO NO DESIRE DESIRE imaginé par Thomas Conchou. »
Lou Masduraud
Biographie
Lou Masduraud est née en 1990 à Montpellier. Elle vit et travaille à Genève.
Lou Masduraud s’intéresse aux espaces et aux pratiques de la vie collective, ainsi qu’aux systèmes qui les rendent possibles. Dans ses installations, réalisées de manière contextuelle et in situ, elle travaille les réseaux formels et informels des activités humaines. Les machineries plus ou moins visibles (réseaux électriques, éclairage public, égouts, souterrains) qui pompent et évacuent en permanence les flux nécessaires à la vie de la cité sont pour elle autant d’inspirations formelles. Lampadaires, bouches d’aération, boîtes aux lettres deviennent alors des lucarnes vers l’intérieur du corps de la ville, laissant entrevoir les lieux négatifs qu’habitent les structures et les architectures dont nous dépendons pour vivre.
Dans ces lieux interstitiels, elle ouvre des espaces fantasmagoriques, miroirs outrés de la réalité, dans une perspective critique et féministe. Qu’il s’agisse des économies émotionnelles à l’œuvre dans le travail et les chaînes hiérarchiques, des politiques d’auto-organisation et d’émancipation intellectuelle, ou bien de notre rapport à l’écologie et aux écosystèmes, ses œuvres sont des objets à penser nos rapports les un·e·s aux autres et à nos environnements.
Combinant la sculpture, l’installation et la performance dans un vocabulaire formel qui emprunte au grotesque comme au poétique, l’artiste crée des mondes fantasmagoriques alternatifs aux réalités dominantes et propose l’expérience de cette transfiguration du quotidien comme une première forme d’émancipation.