Germination
Vendredi 20 mai 2005 à 20 h 30
Performance de RYBN
Plonger dans un espace où germent sous nos yeux des images, du son et des odeurs - imprévisibles, improvisés.
Ce collectif d’artistes invite à une autre découverte de nos espaces visuels, sonores et olfactifs, où nos sens sont bousculés par ce qu’induisent les interactions entre les différents éléments, en perpétuel décalage. En se réappropriant une texture onirique, en rendant chaque élément perméable les uns aux autres, RYBN nous amène à interroger nos habitudes, pour recombiner les différents signaux reçus. Il nous plonge au cœur d’une expérience d’immersion sensorielle dense qui questionne et met à l’épreuve nos systèmes de perception et nos principes cognitifs.
Couche visuelle
Des séquences vidéos, projetées au centre de la scène, sont composées de séries de photographies numériques, articulées sur des micromouvements. Les prises de vues sont réalisées de nuits, en pose-B.
Elles représentent des objets architecturaux, des déserts urbains dont l’être humain est absent. Les séries photographiques mettent en scène la sectorisation des espaces. de vies, dont la découpe est imposée par l’urbanisme.
Les espaces sont captés de manière poétique : les scènes, d’apparence banales, recèlent une ambiguité, une réalité impénétrable. L’être humain censé habiter ces lieux a disparu, leur conférant une dimension abstraite et les amenant au rang d’objets subjectifs. Le parti pris esthétique se réfère à « l’inquiétante étrangeté ».
Couche sonore
L’élément sonore est réalisé en temps réel, avec une multiplicité de supports de créations (polylogiciel), et une pluralité de sources (enregistrements, samples, instruments numériques ou analogiques, acoustiques, silences).
Le travail de traitement sonore explore les seuils de tolérances, les extrêmes auditifs et les contrastes produits par leurs enchainements. RYBN joue avec la suppression et la perversion des repères et réflexes perceptifs liés à la musique (mélodies, rythmes, boucles). Les détournement et emprunts au matériau musical viennent nourrir la couche sonore.
Couche olfactive
L’élément olfactif est basé sur une technologie innovante de contrôle-commande, via une interface numérique. Il est utilisé sur le mode de l’enchaînement : une partition olfactive est jouée par des diffuseurs répartis dans l’espace de la performance, diffusant des odeurs par intervalles contrôlés.
L’élément olfactif est utilisé comme moteur d’abstraction : l’odeur, extraite de sa source initiale, est utilisée comme un pont vers la mémoire olfactive et sa symbolique liée, vers l’inconscient collectif.
L’utilisation de la couche olfactive permet de nuancer, renforcer. ou contredire une perception.
Informations
Les odeurs sont diffusées par des robots de la société Eol Systems.
Entrée libre sur réservation