L’exposition comme image et l’image de l’exposition
mercredi 28 janvier 2009 à 20 h
Autour de l’exposition un plan simple : volet 1 Perspective
projection du film 1972 tourné par le Bureau/
suivi d’une discussion entre plusieurs intervenants,
modérateur Rémi Parcollet
Evénement dans la cadre du premier volet de la série d’expositions Un plan simple
La photographie d’exposition constitue un des moyens d’accès privilégié à l’étude des évolutions de l’art depuis la fin des années 1960. Rémi Parcollet établit l’importance de cette source documentaire afin de comprendre le passage d’une image de reproduction à celle d’une image d’interprétation. Intégrant la pratique actuelle de la photographie d’exposition, Rémi Parcollet montre l’émergence des expérimentations artistiques prenant en compte
l’espace, l’autonomie de l’œuvre, sa relation avec un environnement. Les intentions de la photographie d’exposition, malgré sa fonction documentaire, n’ont alors de cesse d’évoluer entre objectivité et subjectivité.
Rémi Parcollet, actuellement en thèse à Paris IV, est collaborateur de la revue Art 21, critique et photographe d’exposition.
1972 est un film-exposition tourné par le Bureau/ en réponse à l’invitation par l’association DRASH de participer à l’édition du DVD regroupant les entretiens de commissaires d’exposition diffusés lors de la présentation de Curating Degree Zero Archive (16 juin au 8 juillet 2007 au Point Ephémère, Paris). 1972 a été réalisé à la Kadist Art Foundation. Le filmexposition présente une sélection d’œuvres de la Fondation, ainsi que certaines œuvres de jeunes artistes français.
En s’inspirant de F for Fake d’Orson Welles, le Bureau/ souhaitait présenter un vrai/faux documentaire sur une vraie/fausse exposition : vraie dans le sens où l’exposition est réellement montée à la Kadist Art Foundation ; fausse parce que cette même exposition, par le biais de divers artifices, est contextualisée au début des années 1970. En effet, il s’agit de montrer des œuvres en anachronisme avec la période seventies, anachronismes révélés par les mediums employés ou les sujets. Le film est tourné en Super-8, avec des figurants/visiteurs invités en tenues des années 1970.
Par les décalages produits dans le documentaire entre la nature contemporaine des œuvres et la décontextualisation historique, le film est une manière différente de questionner l’archive, à la fois dans sa vérité et sa constitution, mais aussi dans sa capacité de traduction : rendre visible quelque chose qu’on ne peut plus voir. Il questionne aussi le rôle du commissaire dans l’inconscient collectif : celui qui découvre les nouvelles tendances de l’art.
Informations
Tarif normal : 3 euros
Tarifs réduits pour les abonnés à la diffusion