Naughty Little Girl Theory
du mercredi 15 mai au vendredi 12 juillet 2024
vernissage mardi 14 mai 2024 à 18 h
Commissaires : Margaux Bonopera et Jean-Baptiste Carobolante
Artiste présentée : Ellen Cantor
Le deuxième volet du cycle d’expositions Kutsch, intitulé Naughty Little Girl Theory, présente, pour la première fois en France, une exposition personnelle de l’artiste américaine Ellen Cantor (1961-2013). Elle se focalise sur la hantise du corps féminin, qui devient un lieu de projection des fantasmes, de l’abject et du monstrueux.
L’exposition prend comme point de départ la vidéo If I Just Turn and Run (1998) dans laquelle, face caméra, l’artiste raconte sa vie aux travers d’événements marquants. Les confidences qu’elle y livre, aussi sincères que perverses, viennent directement se heurter à nos sensibilités contemporaines, dopées à tik-tok et aux confessions en stream continue, de proches ou d’inconnus. Cette œuvre sera accompagnée de peintures, d’une série de dessins autour du tarot et d’une sculpture, et ce, au sein d’une scénographie de Samuel Chochon, imprégnée par un univers domestique fragile et instable.
Le titre de cette exposition est un écho à la théorie développée par le psychologue anglais Franck Podmore (1856-1910) qui expliquait le phénomène communément connu du « poltergeist » ou « esprits frappeurs » par les caractères ou les supercheries d’adolescent·es et notamment de jeunes filles. Ainsi, la figure féminine est, dès son plus jeune âge, affublée par le patriarcat d’un rôle et de responsabilités aussi incohérentes qu’irrationnelles. Cette projection de nos sociétés occidentales sur le corps des femmes est l’un des principaux axes de recherches d’Ellen Cantor qui ne cessera de s’intéresser à ces mêmes corps, et au sien, en tant que réceptacle de la violence institutionnelle, masculine et artistique.
L’œuvre de Cantor explore et maintient un espace de tension entre la fiction et la réalité, entre les notions de bien et de mal, afin de livrer des travaux résolument autobiographiques où ses luttes féministes se mêlent aux enjeux sociaux et politiques de la fin du XXe siècle dont les stigmates peuvent encore se faire ressentir aujourd’hui. La seule rétrospective réalisée au cours de la vie de l’artiste s’intitulait « My perversion is the belief in true love » (Ma perversion est la croyance en l’amour véritable en 1998 à la Kunsthalle de Vienne) et révélait déjà les deux grandes obsessions de l’artiste liée aux émotions et à la sexualité féminine.
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Informations
Le Centre d’art est ouvert :
du lundi au vendredi de 10 h à 18h
Vernissage
Fermé les samedis, dimanches et jours fériés
Entrée libre
* En partenariat avec #ExploreParis trois visites guidées sont organisées samedi 22 juin à 14 h 30, jeudi 4 juillet à 17 h 30 et mercredi 10 juillet à 14 h 30. Plus d’infos et réservations
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